ISSLg - Cours
d'électronique - Électronique (ELO)
Les différents types de diodes
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Les
diodes de redressement
Ces diodes permettent de gros courants et de grandes polarisations
inverses, elles ont un courant de fuite très faible. Par contre,
elles ont un seuil plus grand et ne sont pas très rapides
(capacité parasite). Elles sont très utilisées pour le
redressement des alimentations à transformateurs.
Ex : 1N4007 Uf = 1,0V / Ifmax
= 1A / Urmax = 1000V
Ex : 1N5408 Uf = 1,2V / Ifmax
= 3A / Urmax = 1000V
Elles sont parfois regroupées par 4 pour former un pont redresseur
:
Les
diodes de signal
Ces diodes permettent de traiter des signaux, elles sont rapides
(faible capacité parasite), mais sont limitées à de petits
courants. Elles sont très utilisées en traitement analogiques de
signaux (miroir de courant, détecteur de crête, écrêteur, pédale
de distorsion pour guitare électrique, conversion log/expo,
multiplicateur analogique...).
Ex : 1N4148 Uf = 0,7V / Ifmax
= 0,3A / Urmax = 70V
Les
diodes Schottky
Contrairement aux autres diodes (jonction PN), la diode Schottky
est une jonction métal/semi-conducteur. Elles sont très rapides et
ont une faible tension de seuil, mais un courant de fuite plus
élevé et une faible tension de claquage. Elles sont très utilisées
dans les alimentations à découpage ou à capacités commutées, les
redresseurs basse-tension, comme sécurité pour éviter l'inversion
des polarités des batteries ou des piles, dans le traitement de
signaux, en radio et téléphonie haute-fréquence...
Ex : BAT85 Uf =
0,4V / Ifmax = 0,2A
/ Urmax = 30V
Ex : 1N5818 Uf = 0,45V / Ifmax
= 1A / Urmax = 30V
Ex : 1N5821 Uf =
0,5V / Ifmax =
3A / Urmax = 30V
Les
diodes Zener
La diode Zener fonctionne en claquage inverse. Cette tension de
claquage inverse est appelée tension Zener (Vz). Cette
tension est fixée à la fabrication de la diode en jouant sur le
dopage P et N (elles sont généralement fortement dopées). Les
fabricants proposent ainsi des gammes de Zener allant de 2.4V à
22V. Lorsque Vz < 5.1V, le claquage Zener est
prédominant (diminue avec la température). Lorsque Vz
> 5.1V, le claquage avalanche est prédominant (augmente avec la
température). La diode Zener de 5V1 est donc très stable en
température (les deux dérives en température se compensent).
La diode Zener maintient une tension constante à ses bornes (Vz)
pour un courant inverse légèrement variable (Iz). Ce
courant inverse doit être au-dessus d'une valeur minimale pour que
l'impédance de la Zener soit faible (Zz), c-à-d pour
que les variations de courants inverse (ΔIz)
n'engendrent que des petites variations de tension Zener (ΔVz)
:
ΔVz = Zz * ΔIz
Ex : BZX55C5V1 : Zener 500mW / Vz
= 5V1 / Iz = 5mA / Zz
= 4Ohm
Pour cette Zener si son courant inverse Iz passe de 5mA à 6mA, alors ΔIz
= +0.001A et sa tension Zener varie de ΔVz
= +0.001A * 4Ω =
+0.004V. Sa tension Zener passe donc de 5.1V à 5.104V.
NB : Les diodes Zener fournissent des tensions de référence bon
marché (mais peu précises) dans une large variété d’applications.
Pour plus de précision, s'orienter plutôt vers des Bandgap ou des
références de tension.
Les
diodes Varactor ou Varicap
En polarisation inverse, une
diode Varactor agit comme un condensateur variable. La capacité
d’une diode Varactor est inversement proportionnelle à la tension
de polarisation inverse (plus sa tension inverse augmente, plus sa
capacité diminue).
Elle est très utilisée dans les récepteurs radio pour sélectionner
la fréquence à recevoir, ou pour réaliser des générateurs de
fréquence commandé en tension ou encore
de la modulation en fréquence (FM).
Ex : BB640 : Varactor 68pF / 30V
Exemple dans un récepteur radio : remplacement d'un condensateur
variable CV1 par une Varactor D1 et sa polarisation négative RV1,
R1, C2, C3. L'ensemble est nettement plus petit et moins coûteux
que le condensateur variable CV1...
De plus, le potentiomètre peut être commandé numériquement par un
micro-contrôleur, par exemple pour mémoriser les différentes
stations de radio...
Les diodes LED
Diode électroluminescente (DEL) : Type de diode qui émet de
la lumière lorsqu'un courant la traverse en sens passant. La
couleur de la lumière est fixée à la fabrication, elle est
fonction du semi-conducteur utilisé et de son dopage. Plus la
tension de seuil est basse plus la couleur est proche des
infra-rouges (IR). Plus la tension de seuil est haute plus la
couleur est proche des ultra-violets (UV).
Tension de seuil des LED :
Longueur d'onde du photon
|
Couleur
|
Semi-conducteur
|
Tension de seuil (à 20mA)
|
950nm
|
IR (infra-rouge)
|
AlGaAs
|
1.3V
|
624nm
|
rouge
|
AlGaAs ou GaAsP
|
1.9V
|
590nm
|
ambre (orange)
|
GaAsP
|
2.0V
|
530nm
|
vert
|
AlInGaP ou GaN ou GaP
|
2.2V
|
470nm
|
bleu
|
InGaN |
3.0V
|
405nm
|
UV (ultra-violet)
|
InGaN
|
3.3V |
Attention :
1) quelques modèles de LED (parfois appelées "voyant LED") sont
fabriqués avec une résistance série intégrée dans leur boîtier ;
2) il existe des LED clignotantes (parfois
appelées "LED flash") fabriquées avec un oscillateur
intégré dans leur boîtier !
LED bicolore
Ce sont deux LED de
couleur différente montées dans un même boîtier.
Par exemple, on peut faire progressivement passer la LED du vert
au rouge pour indiquer l'état de décharge d'une batterie.
NB : il existe également des LED bicolores à deux broches, les LED
sont alors en tête-bêche (A1=K2 & K1=A2), on ne peut en
allumer qu'une seule à la fois selon la direction du courant qui
la traverse (très utile pour la mise au point des ponts en H).
LED tricolore RGB
Ce sont trois LED (rouge +
vert + bleu) montées dans un même boîtier. En dosant ces trois
couleurs, on peut couvrir toute la plage de couleur que l'oeil
humain peut voir. Elles sont très utilisées pour les éclairages
d'ambiance ou pour la réalisation d'écrans d'affichage en couleur.
NB : souvent les 3 cathodes sont reliées ensemble dans le boîtier.
Ces LED sont de plus en plus remplacées par le Neopixel qui
regroupe les 3 LED + leur commande via une communication série à 1
fil.
LED blanche
Elles sont abondamment
utilisées pour l'éclairage. Ce sont rarement des RGB ajustées sur
le blanc ; généralement ce sont des LED bleu couvertes d'une
matière fluorescente qui réémet la lumière blanche (à cause de la
fluorescence, elles ont un temps d'allumage et d'extinction (1/10
de sec) : elles ne conviennent pas pour la transmission de
signaux, comme dans le cas des télécommandes optiques).
Diode laser
C'est une LED de fabrication spécifique (avec cavité résonnante)
qui permet l'émission de lumière en une zone ponctuelle.
Pour obtenir le rayon lumineux rectiligne typique du laser, il
faut placer ce point d'émission lumineux au niveau de la focale
d'une lentille convergente. Attention lors de vos commandes :
vérifier que la diode laser est bien équipé de sa lentille (et
souvent de sa résistance série), le tout forme un petit cylindre
d'environ 5mm de diamètre et 10mm de longueur !
Source : https://www.acheterlaser.com/blog/post/diode-laser-principe-fonctionnement/
Les diodes lasers sont utilisées dans les barrières optiques, les
lecteurs CD, les communications à fibres optiques...
Afficheur 7 segments
Ce sont 7 LED rectangulaires (nommée "a" à "g") dont les
combinaisons d'allumage permettent l'affichage des chiffres de 0 à
9, généralement il y a une 8ème LED ronde (nommée "dp" pour "dot
point") pour faire le point décimal.
Ces afficheurs peuvent être :
- à anode commune (CA)
: toutes les anodes sont reliées ensemble, les anodes sont au
+5V et la commande se fait en tirant les cathodes à allumer
vers la masse via une résistance série.
- à cathode commune (CK) : toutes les
cathodes sont reliées ensemble, les cathodes sont au GND et la
commande se fait en alimentant les anodes à allumer via une
résistance série.
Tableau de commande :
Les afficheurs 7 segments sont toujours très utilisés dans les
appareils de mesure, l'outillage et l'électroménager (horloge,
balance...).
NB : il existe aussi des afficheurs à 14 ou à 16 segments
permettant l'affichage de caractères alphanumériques (chiffres et
lettres), mais actuellement, il vaut mieux utiliser dans ce cas
des afficheurs LCD !
Bar graph
Ce sont plusieurs (8 ou 10) LED rectangulaires mises en colonne,
très utiles pour les vu-mètres des amplis de sonorisations.
Afficheur matriciel
Ce sont des LED disposées en tableau (8x8), dont les cathodes sont
en colonnes et les anodes en ligne (pour le modèle" Kathode
column") :
Permet l'affichage graphique (chiffre, lettre, ponctuation, forme
géométrique, dessin...) via un balayage des colonnes plus rapide
que la persistance rétinienne (faire un rafraichissement à 50Hz).
Les photodiodes
Diode dont le courant de fuite en polarisation inverse est
proportionnel à l'intensité de la lumière incidente. Elle peut
également fonctionner en générateur comme un micro panneau
photovoltaïque avec un courant de court-circuit proportionnel à l'intensité
de la lumière incidente (et une tension à vide proportionnelle au logarithme de l'intensité de la
lumière incidente).
Ex : BPW34
(photodiode infra-rouge et lumière visible).
NB : La photodiode est plus sensible,
plus rapide et plus linéaire que la LDR.
Elle peut parfois être remplacée par un phototransistor
(moins rapide que la photodiode).
Usage : Mesure de luminosité, détecteur de
mouvements infra-rouge, barrière laser, communication à fibre
optique...
Mesure par courant de court-circuit, montage conseillé (plus
rapide et plus linéaire) :
Mesure par courant de fuite, montage déconseillé (moins rapide car
sensible à la capacité parasite de la diode, moins linéaire car
dépend un peu de Vcc) :
Dans les détecteurs IR, la photodiode IR est couverte par une
lentille de Fresnel qui alterne des zones surveillées et non
surveillées. Lorsqu'un corps émetteur d'IR passe de zone en zone,
le signal de la diode varie dans le temps, on sait qu'il y a
déplacement d'un corps, mais pas dans quelle direction. Avec ce
système, il peut y avoir également des erreurs de détections si
l'émission des IR varie dans le temps dans une même zone (ex : feu
de bois dans une cheminée).
Source inconnue ?
Auteur : Philippot Marc -
02/12/2020