ISSLg - Cours d'électronique
Les entrées et sorties simples
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Les entrées simples

Le bouton poussoir
Il s'agit d'un bouton qui n'a qu'un seul état stable (monostable) : dès qu'on le relâche il retourne à son état de repos.
Il peut être de 2 types : normalement ouvert (NO) ou normalement fermé (NC).
Par convention, ils sont toujours dessinés à l'état de repos (relachés) sur les schémas électroniques.

Symbole du bouton poussoir normalement ouvert (NO) :

Symbole du bouton poussoir normalement fermé (NC) :

Qu'il soit normalement ouvert ou normalement fermé, il ne peut avoir que 2 états : poussé ou relaché.
Action mécaniqueÉtat logiqueR12 si NOR12 si NC
relaché0200MR0R
poussé10R200MR
Attention : Il ne faut en aucun cas regarder s'il y a contact électrique ou non pour déterminer l'état logique, sinon ce sera le casse tête lorsque vous aurez des contacts normalement ouverts et normalement fermés sur une même ligne d'action !!!

Les contacts de ces boutons sont caractérisés par la tension (ex 125Vac) et le courant maximum (ex 1A) qu'ils peuvent couper.

Les boutons poussoirs sont utilisées dans les boutons de commande, les claviers, les contacts de fin de course (micro-switch) d'organes de machine, les contacts magnétiques pour alarme (c'est un aimant qui actionne le contact)...



L'interrupteur et l'inverseur
Se sont des organes de commande à deux états stables (bistables) : ils restent dans la position dans laquelle l'opérateur les a commutés.

L'interrupteur est dessiné dans sa position OFF :
Il a 2 états stables : ON ou OFF.
Action mécaniqueÉtat logiqueR12
OFF0200MR
ON10R


L'inverseur est dessiné dans sa position non-inverseuse :
Il a 2 états stables : inversé ou non-inversé.
Action mécaniqueÉtat logiqueR12R13
non-inversé0200MR0R
inversé10R200MR

Les contacts des interrupteurs et inverseurs sont caractérisés par la tension (ex 125Vac) et le courant maximum (ex 1A) qu'ils peuvent couper.

Les interrupteurs et inverseurs sont utilisés pour allumer/éteindre des équipements, choisir le sens de marche d'un moteur, comme système de protection : interrupteur thermique (à réarmement ou non) ; ils peuvent également être pilotés par des capteurs électroniques plus ou moins sophistiqués : interrupteur lumineux jour/nuit, détecteur de présence par infra-rouge (IR), barrière lumineuse... ou encore par des systèmes mécaniques de sécurités : interrupteur à clé...



Les lignes d'actions
Plusieurs contacts peuvent être pilotés par un seul bouton de commande. Ces contacts sont alors reliés sur le schéma par une ligne d'action.

Exemple pour des interrupteurs et inverseurs:


Il ne faut considérer qu'une seule entrée par ligne d'action (même si plusieurs contacts sont commandés).
Dans notre exemple :
Il a 2 états stables : ON ou OFF ; et 3 contacts : A, B & C.
Action mécaniqueÉtat logiqueRA12RA13RB12RC12
OFF0200MR0R200MR200MR
ON10R200MR0R0R



Les sorties simples

La lampe à incandescence
Dispositif bien connu de transformation d'électricité en lumière (NB : mauvais rendement).
Son symbole :

Dans un premier temps (en 5ème année), nous ne considèrerons que 2 états possibles pour une lampe : allumée ou éteinte.
État physiqueÉtat logique
éteinte0
allumée1

La lampe à incandescence n'a pas de polarité, elle peut, de plus, aussi bien être alimentée par un courant continu qu'alternatif.
Elle est caractérisée par sa tension nominale (ex : 4.5V) et sa puissance (ex : 2W) ; ce qui permet de retrouver le courant consommé (I = P/U). Il en existe de différentes formes et couleurs. Au-delà de quelques Watts, faire attention à l'évacuation de la chaleur dégagée par la lampe (risque d'incendie).

Attention :
Le fait de légèrement (max 10%) survolter une lampe, augmente sa puissance mais diminue fortement sa durée de vie.
Le fait de sous-volter une lampe, diminue sa puissance mais augmente très fortement sa durée de vie.



La diode LED
Dispositif électronique à haut rendement de transformation d'électricité en lumière.
Son symbole :
La LED est polarisée, pour qu'elle s'éclaire, un courant (5 à 20mA) doit entrer par l'anode (borne 1) et ressortir par la cathode (borne 2). La chute de tension aux bornes de la LED est de 1.5 à 2V. Si la LED est alimentée en tension, il est indispensable de mettre une résistance en série pour limiter son courant.
R = (Vcc - 1.5V) / Imax      
Dans un premier temps (en 5ème année), nous ne considèrerons que 2 états possibles pour une LED : allumée ou éteinte.
État physiqueÉtat logique
éteinte0
allumée1

Les LED existent en différentes couleurs, formes... Certaines sont regroupées pour former des bar-graph ou des afficheurs à 7 segments (affichage de chiffre)... Deux LED peuvent être regroupées dans le même boîtier pour former un voyant bi-colore... Avec 3 LED RGB (Red Green Blue) dans un même boîtier, il est même possible de recréer toutes les nuances de couleurs visibles par l'oeil humain...

Pour en savoir plus : http://www.kpsec.freeuk.com/components/led.htm



La sonnette, le buzzer et la sirène
Au contraire d'un haut-parleur, qui lui doit être alimenté par un signal audio, les sonnettes, buzzers et sirènes sont des systèmes ayant leur propre oscillateur interne pilotant un transducteur acoustique (moteur + lame/membrane/turbine...). Il suffit simplement de les raccorder à une source de tension pour qu'ils émettent un signal sonore.
Symbole de la sonnette :
Symbole du buzzer (biiip) :
Plus d'info sur : http://www.kpsec.freeuk.com/components/other.htm#buzzer

Symbole de l'alarme :

NB : ces systèmes sont généralement alimentés en DC, il faut donc respecter la polarité du raccordement (+ / fil rouge).

Ces avertisseurs acoustiques ont deux états :
État physiqueÉtat logique
Pas de signal sonore0
Émet un signal sonore1



Le moteur DC
Le moteur à courant continu permet de convertir l'énergie électrique en énergie mécanique (mouvement rotatif). Il est caractérisé pas sa tension nominale (ex : 6Vdc) et sa puissance maximale (ex : 5W). Pour réduire la vitesse de rotation ou augmenter le couple (force x bras de levier), le moteur peut être équipé d'un réducteur à engrenages.
Symbole du moteur DC :
Le moteur étant "selfique" (bobinages), il est préférable (surtout s'il est piloté par un transistor) de l'équiper d'une diode de roue libre pour éviter les surtensions à sa coupure.

Dans un premier temps (en 5ème année), l'état du moteur peut être décrit avec un seul bit :
État physiqueÉtat logique
Moteur à l'arrêt0
Le moteur tourne1

Le changement de la polarité de la tension appliquée au moteur change son sens de rotation. Cela peut être réalisé par exemple au moyen d'un inverseur double voies. La diode de roue libre est alors remplacée par un condensateur de déparasitage (ou deux diodes Zeners opposées en série).

SW1 : marche/arrêt            SW2 : sens de rotation

L'état du moteur doit alors être décrit avec deux bits : un pour marche/arrêt & un pour le sens de rotation.
État physiqueÉtat logique
Moteur à l'arrêt0
Le moteur tourne1

État physiqueÉtat logique
Sens anti-horlogique0
Sens horlogique1



Le relais monostable
Un relais est un contact (généralement un inverseur) commandé par un électro-aimant. Il est dessiné dans son état de repos : pas de courant dans la bobine de l'électro-aimant et les inverseurs en position non-inversée.
Symbole d'un relais commandant deux inverseurs :
Les relais sont généralement monostables, c'est à dire que le contact revient à son état de repos dès que la tension appliquée à la bobine disparaît. Son actionnement consomme de l'énergie, vu qu'il faut maintenir le courant dans le bobinage.

La bobine de l'électro-aimant étant "selfique", il est préférable (surtout si elle est pilotée par un transistor) de l'équiper d'une diode de roue libre pour éviter les surtensions à sa coupure.


Le relais a 2 états : ON ou OFF.
État mécaniqueÉtat logiqueUbobineR51R53R1216RC1214
OFF00V200MR0R200MR0R
ON1Vcc0R200MR0R200MR

En électronique, on utilise généralement des relais pour courant continu. Un relais est caractérisé par la tension nominale d'alimentation de sa bobine (ex : 5Vdc) ainsi que les caractéristiques de ses contacts : la tension (ex 125Vac) et le courant maximum (ex 1A) qu'ils peuvent couper.

Plus d'infos sur : http://www.kpsec.freeuk.com/components/relay.htm



Le relais bistable
Il existe également des relais bistables : le contact est actionné lorsque la tension est appliquée à l'électro-aimant du relais et le contact reste actionné même si l'on retire la tension de commande (position SET). Pour faire revenir le contact à sa position initiale, il faut inverser la tension appliquée à l'électro-aimant (position RESET).
(Montage identique à celui du moteur à deux sens de rotation ci-dessus)

Si vous prenez un relais bistable de tension moitié de celle d'alimentation, voici un montage simple en H pour inverser le courant dans la bobine (les résistances R sont égales à la résistance de bobinage du relais) :


Ce type de relais est très utile pour les équipements fonctionnant sur piles ou batteries : il n'est plus nécessaire de maintenir la tension de commande sur la bobine, une implusion d'une fraction de seconde suffit ! (ex : thermostat programmable pour chaudière de chauffage central)

NB : il existe aussi des relais bistables à 2 bobines : une de SET et une de RESET.


Auteur : Philippot Marc - 29/01/2011