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Vous avez dit "pâturage extensif" ?!

La définition du pâturage extensif.

Sur des prairies permanentes (souvent à haute valeur biologique)
Faible charge en bétail (inférieure à 0.5 UGB/ha)
Peu ou pas d'apports de fourrages, pas d'intrants ni de produits phytosanitaires
Elevage de plein air permanent (les 4 saisons à l'extérieur)
Des animaux rustiques nécessitant peu de soins (sites souvent d'accès difficiles)

En savoir plus...

Pour quels types d'exploitations agricoles ?
en cours de rédaction

Pourquoi faut-il faire pâturer certains sites naturels ?

Certains terrains peuvent poser de gros problèmes agricoles :
marécageux
trop sec
rocailleux
trop pauvre
...
Ces zones risques à plus ou moins brève échéance d'être abandonnées ou dégradées (drainage, irrigation, amendement). Si la dégradation entraîne manifestement une modification du milieu naturel (banalisation des prairies intensives), l'abandon est tout aussi fatal à ces milieux en quelques décennies.
En effet l'abandon induit la dynamique végétale suivante (1990 - Le Neveu & Lecomte) :
structure herbacée basse => structure herbacée haute => structure arbustive => structure arborescente.
La flore et la faune liées aux milieux ouverts (structures herbacées) disparaissent (ex : pelouse => criquet => pie grièche grise)
Cette dynamique découle de la disparition des grands herbivores sauvages (bisons, aurochs, chevaux, élans...) qui entretenaient dans nos régions des milieux semi ouverts (alternance de forêts et de clairières) (1986 - Lecomte & Le Neveu).
Les paysages se referment (CR Semois)

Lutte contre les incendies :
Le pâturage du site de Devant Bouvignes (Dinant) a contribué à l'ouverture de la végétation et à la disparition de la litière à l'intérieur de l'enclos. Celui-ci échappa d'ailleurs en grande partie à l'incendie qui a ravagé une partie de la réserve en août 1996. (1997 - Frank VASSEN, Joëlle HUYSECOM et Jean-Paul HERREMANS)

Il est donc essentiel de maintenir des activités agricoles sur ce type de milieu (fauchage ou pâturage) de manière extensive pour ne pas les dégrader (fauchage tardif, pâturage extensif).
Choix du type de gestion active (1990 - Le Neveu & Lecomte) :
1) définir des objectifs de gestion équilibrés entre les fleurs, les insectes, les oiseaux, le gibier...
2) avoir une gestion adaptée au milieu (fauchage inadéquat en milieu marécageux ou tourbeux)
3) l'écologie n'est pas une science exacte : il faut expérimenter et évaluer la nouvelle gestion sur des surfaces limitées avant de l'étendre à l'ensemble du site...
4) combiner aménagement (action sur les biotopes : boucher les drains, creuser des mares, étrépage du sol, coupe à blanc d'épicéas...) et entretien (action sur les biocénoses : fauchage, pâturage...)
5) faire un juste compromis entre le souhaitable et le réalisable : tenir compte de l'économique, du culturel, du politique...

Pâturage, fauchage, étrépage ou brûli ?
Les insectes de nos régions ne présentent que très exceptionnellement des stades de survie à long terme, au contraire des plantes qui possèdent des graines à dormance longue et dont les individus peuvent survivre parfois très longtemps. Par conséquent, pour permettre la survie d'une population d'insecte sur un site, la continuité temporelle des habitats est indispensable. En ce qui concerne les milieux ouverts, la méthode la moins dommageable pour l'entomofaune, et aussi la plus naturelle, est sans conteste le pâturage extensif. Les bovins et les équins génèrent par ailleurs une hétérogénéité dans la structure du tapis végétal, particulièrement recherchée par beaucoup d'espèces d'insectes. La fauche est par contre une technique de gestion beaucoup plus brutale et qui occasionne de lourdes pertes parmi les insectes, comme cela a été démontré dans des expériences de gestions de prés humides en Ardenne. L'étrépage, et plus encore, le feu, sont des techniques de gestion qui entraînent vraisemblablement des pertes considérables parmi la faune.(1998 - Philippe GOFFART)

Dans bien des cas, le pâturage est un outil de gestion moins coûteux et plus facilement réalisable que la fauche. Dans les sites protégés de grande superficie, la substitution du fauchage par le pâturage évite en outre la production inutile de grandes quantités de foin de faible valeur fourragère difficiles à recycler et dès lors souvent considérées comme des déchets encombrants et coûteux à évacuer. (1997 - Frank VASSEN, Joëlle HUYSECOM et Jean-Paul HERREMANS)

en cours de rédaction


Sur quels types de milieux.
Marais litorraux : delta, prés salés
Marais alluvionnaires : fonds de vallée
Marais tourbeux : tourbières, bas-marais acide, landes humides
Pelouses calcaires
Pelouses maigres à nards
Pentes schisteuses et landes sèches
Prairies de fauche montagnardes

en cours de rédaction



Auteur : Marc PHILIPPOT - Version du 15/09/2013